NEW YORK : DONALD JUDD FOUNDATION

SOHO HOME & STUDIO
Après
une importante et minutieuse restauration qui dura onze ans, le Soho
home & Studio que DONALD JUDD (1928-1994) acquis à NY en 1968, et dont il
demanda qu'après sa mort le site restât en l'état, s'est en effet
ouvert au public en 2013 tel que l'artiste le laissât en 1994. La Fondation Donald Judd, présidée par ses enfants et héritiers
testamentaires, Flavin et Rainer Judd, a respecté à la lettre
l'intégrité, l'aménagement et la "philosophie" des lieux. (photo : 1974 l'independant study group D. Judd assis sur le bureau, près de lui Ron Clark à sa gauche etjulian Schnabel à droite.)
Dans les années 60, le travail de D. Judd à NY, fit de lui l'un des premiers représentants du courant dit "Art minimaliste", étiquette qu'il rejeta catégoriquement ; car même s'il partageait beaucoup de principes identifiés comme étant "minimalistes" (l'usage de matériaux industriels, la neutralité de la couleurs, le dépouillement des formes et de l'espace pour créer des œuvres abstraites), Judd qualifiait son travail de "simple expression of complex thought"
Dans les années 60, le travail de D. Judd à NY, fit de lui l'un des premiers représentants du courant dit "Art minimaliste", étiquette qu'il rejeta catégoriquement ; car même s'il partageait beaucoup de principes identifiés comme étant "minimalistes" (l'usage de matériaux industriels, la neutralité de la couleurs, le dépouillement des formes et de l'espace pour créer des œuvres abstraites), Judd qualifiait son travail de "simple expression of complex thought"
Construit en 1870 par Nicholas Whyte à l'angle de Spring st. et Mercer st., la typique façade "cast-iron" vitrée du sol au plafond, quadrillée de colonnes est remarquable parmi les autres bâtiments qui l'entourent. Remarquable aussi l'intérieur, Judd ayant démoli toutes les cloisons pour créer à chaque étage un open space inondée par la lumière naturelle, chère aux artistes. Car Judd occupa tout l'immeuble : pour vivre avec sa famille, travailler, pour se réunir et échanger avec ses contemporains artistes et non des moindres… et aussi comme lieu d'installations de son travail (sa défiance envers les musées étant bien connue) mais aussi de ses contemporains dont on peut voir in situ son importante collection : Dan Flavin, Lucas Samaras, John Chamberlain, Larry Bell, Carl André, Marcel Duchamp (dont il ne faut pas emprunter l'escalier !!)...
L'artiste passa beaucoup de temps à organiser l'immeuble où les œuvres d'artistes, personnelles ou choisies, mais aussi les objets usuels, le mobilier, devaient à la fois respecter la nature "cast-iron" de l'immeuble et créer des correspondances avec les approches innovantes architecturales et design de Donald Judd... pour qu'au final l'ensemble devienne une "expérience artistique" cohérente et pertinente, une installation permanente.

Au
rez-de chaussée une salle "d'installations" temporaires (exposition n'étant pas un mot du vocabulaire de D. Judd), au premier la
cuisine et la salle à manger (tableau de Frank Stella) au second un
studio où se trouve une impressionnante table à dessin, au troisième une
salle de réunion et au dernier l'espace-chambre avec vue sur des
encadrements de Dan Flavin et une œuvre du sculpteur Claes Oldenburg.
En 2006, la Fondation Judd —sous l'autorité de ses enfants qui n'ont alors qu'une vingtaine d'années, son fils Flavin (comme l'artiste Dan Flavin), architecte, et Rainer, sa fille, (comme la danseuse et chorégraphe Yvonne Rainer), photographe— décida de mettre aux enchères trente-cinq sculptures de Judd chez Christie's à New York afin de constituer une dotation pour financer les "installations permanentes" des œuvres, à New York et au Texas. Les vingt-cinq millions de dollars récoltés ont ainsi permis d'honorer les vœux de l'artiste laissés par testament à ses enfants.
À NYC, les visites se font sur réservation par groupe de huit et toujours accompagnées par un guide-artiste.
Règlement des visites : http://juddfoundation.org/visit/new-york/
Réservation : https://web.ovationtix.com/trs/cal/34321
Actualités de la Fondation : http://juddfoundation.org/foundation/programs/
JUDD FOUNDATION
À partir des années 70, D. Judd se rend chaque année en famille dans l'état de Baja California au Mexique et tombe sous le charme du désert… En 1972, n'appréciant pas ce que devenait le quartier de SoHo, "an artist's Disneyland" avant d'être un temple du shopping, il achète à MARFA, au Texas, plusieurs bâtiments et un ranch qu'il fait restaurer pour s'y installer, travailler et y vivre définitivement reproduisant le concept du "101 Spring street" de NYC. Ces propriétés font toutes aujourd'hui partie de la JUDD FONDATION
En 2006, la Fondation Judd —sous l'autorité de ses enfants qui n'ont alors qu'une vingtaine d'années, son fils Flavin (comme l'artiste Dan Flavin), architecte, et Rainer, sa fille, (comme la danseuse et chorégraphe Yvonne Rainer), photographe— décida de mettre aux enchères trente-cinq sculptures de Judd chez Christie's à New York afin de constituer une dotation pour financer les "installations permanentes" des œuvres, à New York et au Texas. Les vingt-cinq millions de dollars récoltés ont ainsi permis d'honorer les vœux de l'artiste laissés par testament à ses enfants.
À NYC, les visites se font sur réservation par groupe de huit et toujours accompagnées par un guide-artiste.
Règlement des visites : http://juddfoundation.org/visit/new-york/
Réservation : https://web.ovationtix.com/trs/cal/34321
Actualités de la Fondation : http://juddfoundation.org/foundation/programs/
En 2017, le MoMA de New York consacrera une rétrospective à Donald Judd